Si vous êtes victime de mariage forcé, nous vous encourageons à utiliser le site en navigation privée ou à effacer votre historique de navigation après chaque visite

Newsletter Novembre 2025

Le 5 novembre 2025, Journée de sensibilisation contre le mariage d’enfants, rappelle l’ampleur de cette pratique et ses conséquences sur les droits fondamentaux des filles. Le mariage forcé compromet l’accès à l’éducation, à la santé et à la sécurité, tout en entravant le développement physique, psychologique et social des jeunes filles.

Actuellement, 19% des jeunes femmes de 20 à 24 ans ont été mariées avant 18 ans. Malgré une légère baisse depuis les années 2000, les progrès restent insuffisants : au rythme actuel, le mariage d’enfants ne disparaîtra pas avant la fin du siècle, et plusieurs millions de filles pourraient encore être mariées avant 18 ans si les moyens mis en œuvre ne sont pas plus conséquents. La majorité de ces filles vivent dans des zones vulnérables, exposées à la pauvreté, aux catastrophes naturelles et aux conflits, qui augmentent leur risque de mariage forcé.

Le 25 novembre, la communauté internationale s’est mobilisée à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette date symbolique rappelle l’ampleur d’un fléau mondial qui demeure, encore aujourd’hui, l’une des violations des droits humains les plus répandues mais les moins sanctionnées. Malgré des décennies d’efforts, les violences physiques, psychologiques, sexuelles, économiques ou encore numériques continuent de toucher des millions de femmes et de filles à travers le monde.

Selon une étude récente de l’OMS, 840 millions de femmes ont été victimes de violences mortelles perpétrées par un proche. Chaque jour, 137 femmes perdent la vie à cause de violences fondées sur le genre, soit presque une femme toutes les dix minutes.

« La violence à l’égard des femmes est l’une des injustices plus anciennes et des plus courantes de l’humanité, mais elle reste l’une des moins prises en compte. »

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS

Le 23 novembre 2025, lors de la CyberVAW Conférence organisée au Monténégro, la lutte contre les violences de genre en ligne a été placée au cœur des débats internationaux. À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’attention se porte cette année sur un phénomène en pleine expansion : les violences de genre dans l’espace numérique.

Ce thème s’impose désormais comme un enjeu majeur, tant la technologie redéfinit les formes d’agressions faites aux femmes et aux filles. Harcèlement, cyber-surveillance, diffusion non consentie de contenus, deepfakes et campagnes de désinformation montrent que le numérique peut devenir un terrain de violences, affectant directement la sécurité, la liberté et la dignité des femmes. L’essor des technologies digitales et l’expansion constante des espaces numériques soulèvent une question essentielle : Le numérique est-il un espace d’émancipation, ou risque-t-il de devenir un nouveau terrain de reproduction de la domination patriarcale ?

11 Novembre 2025 Newsletter

Le 10 novembre 2025, a été marqué par la tenue de la COP 30 sur le climat à Belém au Brésil. Cet évènement international majeur a une nouvelle fois souligné l’importance de comprendre comment le dérèglement climatique transforme non seulement les écosystèmes mais aussi les conditions de vie des populations les plus vulnérables, en particulier les femmes. Dans ce contexte, certaines choisissent de marier leurs filles très jeunes pour faire face à la précarité. Cet événement rappelle qu’agir contre le changement climatique doit aussi inclure la protection des droits des filles, en garantissant leur sécurité, leur éducation et leur liberté.

Un rapport publié par Save the Children en 2023 a mis en lumière le lien entre crises climatiques et mariage d’enfants. Selon cette étude, environ 30 millions de filles vivent dans les dix pays les plus exposés à la fois aux catastrophes environnementales et au risque de mariage précoce. Si les tendances actuelles se maintiennent, ce nombre pourrait atteindre 40 millions d’ici 2050, soit une augmentation de 33%.