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Newsletter Mai 2025

Le 19 mai, le Sénat pakistanais a adopté une loi interdisant le mariage avant 18 ans dans la capitale Islamabad. Ce vote marque une avancée majeure dans la lutte contre le mariage forcé et précoce, fruit de plus de dix années de mobilisation acharnée. Parmi les voix déterminantes : celle de la sénatrice Naseema Ehsan, elle-même mariée de force à l’âge de 13 ans, qui a porté ce combat avec force et courage. Un pas essentiel vers la protection des droits des filles au Pakistan.

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Source : Maison des Femmes Restart

Le 31 mai, lors de l’élection de Miss Monde en Inde, Aïjan Tchanarchaïeva, représentante du Kirghizstan, a utilisé sa tribune pour dénoncer une pratique encore trop répandue dans son pays : l’ala-kachuu, ou enlèvement en vue de mariage forcé. En brisant le silence sur cette violence, elle a rappelé au monde que la lutte contre les mariages forcés dépasse les frontières, et que chaque prise de parole compte pour faire évoluer les mentalités.

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Source : The New Yorker

Le 26 mai, The New Yorker a publié un article poignant intitulé « Escape from Khartoum » qui dévoile les violences sexuelles extrêmes subies par les populations non arabes au Soudan, notamment les mariages forcés. Ces actes, perpétrés par les Forces de soutien rapide (RSF), visent à terroriser et déstabiliser les communautés minoritaires à travers des viols collectifs et des mariages imposés. L’article met également en lumière les difficultés d’accès aux soins et au soutien pour les victimes, dans un contexte de destruction des infrastructures et d’impunité. Cette situation alarmante appelle à une mobilisation internationale urgente pour protéger les femmes et les filles confrontées à ces atrocités.

Le 11 mai, Courrier international a alerté sur la persistance d’une pratique néfaste au Togo. Dans les zones rurales du nord du pays, notamment dans la région des Savanes, les mariages forcés demeurent une réalité inquiétante. Malgré l’interdiction légale de telles pratiques, des jeunes filles, parfois dès 13 ans, sont enlevées ou promises en mariage par leurs propres familles.

Ces unions, souvent motivées par des raisons économiques ou culturelles, entraînent des conséquences dramatiques : décrochage scolaire, violences physiques et psychologiques, et entrave à leur développement personnel. Le silence des communautés et la complicité tacite des autorités locales exacerbent cette situation, rendant les victimes invisibles et leurs souffrances ignorées. Il est impératif de briser ce silence et de renforcer les actions pour protéger les droits des jeunes filles dans ces régions.